samedi 4 juillet 2009

Pierre GRIPARI - Citations diverses

Quelques citations tirées des "Derniers Jours de l'Eternel"

Pour choquer, de nos jours, il n'est plus suffisant, ni même nécessaire, de se mettre tout nu ou de débiter des horreurs. Il suffit simplement de dire l'évidence.

Un journaliste est un monsieur qui ment à propos de faits réels. L'écrivain, lui, dit la vérité à propos d'événements et de personnages imaginaires.

On excuse plus facilement les opportunistes quand on voit comment sont pénalisés ceux qui refusent de l'être.

On se demande de quoi sont morts les grands dinosauriens de l'ère secondaire. Moi, je le sais : du SIDA. L'iguanodon avait pris la mauvaise habitude d'enculer le tricératops, et le diplodocus faisait des pipes au tyrannosaure...

Les chrétiens primitifs ont été accusés de sacrifices d'enfants, de meurtres rituels, de cannibalisme. Au fond de cette calomnie, il y avait quand même un petit quelque chose de vrai. Car enfin qu'est-ce-que l'hostie, sinon le Petit Jésus roulé dans la farine ?

Ne dites pas de mal du mauvais goût : cela peut être délicieux, si l'on sait s'en servir...

Les antifascistes d'aujourd'hui sont de la même race que les dénonciateurs de patriotes pendant l'occupation. Sûrs de l'impunité, ils peuvent donner libre carrière à leur opportunisme et à leur goût de la délation.

Les auberges du coeur, que j'ai fondées (aux frais du public) pour venir en aide aux oisifs, aux indigents, aux clochards, aux mendiants et aux chomeurs, ne sont encore qu'une demi-mesure. Nous n'avons pas le droit de nous contenter de cela ! Dans un proche avenir, il nous faudra prévoir aussi des logements du coeur; des résidences du coeur, des cités du coeur, bâties en matériaux légers, organisées collectivement, en liaison avec des ateliers du coeur, des chantiers du coeur, des usines du coeur... On pourrait même combiner le tout en construisant de vastes camps du coeur, gardés par des policiers du coeur, entourés de barbelés du coeur avec des miradors du coeur, des chambres à gaz du coeur pour la désinfection des vêtements et, pour brûler les morts, des fours crématoires du coeur...
Je ne plaisante qu'à moitié. A partir du moment ou l'on admet qu'une fraction de la population se compose d'assistés entretenus par l'Etat, il est bien évident que l'univers concentrationnaire n'est pas loin.

S'il suffisait d'être putain, ce serait trop facile. Les rues sont pleines de gens qui ne demandent pas mieux que de faire n'importe quoi pourvu que ça rapporte... Mais ils sont trop nombreux. Ils ne deviendront pas tous écrivains commerciaux, présentateurs à la télévision, chanteurs de rock, sculpteurs ou peintres d'avant-garde... Autrement dit, il y a encore plus de concurrence dans la mauvaise qualité que dans la bonne ! L'espoir est peut-être là.


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